Head of Digital Acquisition,
"La digitalisation est un vrai challenge" : portrait de Samantha Frih...
Samantha Frih, ISCOM 2008, est devenue une spécialiste du digital en quelques années … Head of Digital Acquisition chez BNP Paribas, elle évoque son parcours et ses missions à ce nouveau poste.
Votre parcours en quelques mots ?
Après un parcours en Marketing Services à ISCOM, j’ai eu l’opportunité de rejoindre la filiale UCB (Union du Crédit pour le bâtiment) du groupe BNP Paribas en tant que chargée de marketing direct. Peu de temps après mon arrivée, UCB et Cetelem ont fusionné et j’ai eu la chance de prendre en main les canaux digitaux (Paid Search, Affiliation, Epartners…)
A l’époque, je m’étais fixé un double objectif : monter en puissance sur la maîtrise des canaux digitaux et améliorer mon anglais, indispensable dans les métiers du numérique.
J’ai donc choisi de rejoindre un acteur du voyage qui m’a permis d’évoluer dans un milieu anglophone et particulièrement avancé en matière d’innovation digitale.
Vous rejoignez alors Disneyland…
Oui, je suis arrivée chez Disneyland fin 2010 en tant que chargée de marketing digital. A ce poste, j’ai pris en charge le pilotage des campagnes d’acquisition (définition de la stratégie, brief, set up, monitoring) et l’installation d’un socle technique fiable pour mesurer l’efficacité de ces campagnes (tracking). J’ai également mis en place un écosystème de prestataires favorisant l’innovation au sein du département média. Après 6 années chez Disney, j’avais besoin d’un nouveau challenge. J’avais une solide expérience du digital et une connaissance du secteur bancaire. Retrouver cet univers où la digitalisation devenait un enjeu avait du sens. J’ai donc rejoint BNP Paribas qui m’avait déjà ouvert les bras toute jeune diplômée.
Aujourd’hui Head of Digital Acquisition chez BNP Paribas, quelle est votre mission ?
En tant que fonction centrale, j’accompagne les entités basées à l’international dans la mise en place de leur stratégie d’acquisition digitale : définition, implémentation, et initiatives favorisant l’accélération de l’acquisition digitale. A ce poste, ma capacité à faire circuler l’information sur les bonnes pratiques externes et internes est fondamentale pour créer une dynamique positive et avant tout orientée business.
Qu’entend-on par acquisition digitale ?
Il s’agit d’acquérir de nouveaux clients via le canal web. Aujourd’hui, un prospect peut souscrire à un produit (compte courant, PEL…)en poussant la porte d’une agence bancaire mais aussi en remplissant un formulaire on line sur l’un de nos sites pays. Mon rôle est de faire en sorte d’attirer les prospects sur nos sites internet et de les convertir en clients.
En quoi l’univers de la banque est singulier et stimulant pour les métiers du digital ?
C’est un écosystème complexe, passionnant parce qu’il mêle des canaux de distribution différents et complémentaires : les agences et le digital. Il y a 30 ans, il aurait été inconcevable de parler du digital à haute voix ou d’imaginer des modèles de distribution hybride tant les agences étaient une évidence !
Aujourd’hui, c’est notre capacité à intégrer les évolutions technologiques, à transformer notre business pour répondre aux nouvelles attentes des clients qui garantit notre légitimité. La digitalisation est un vrai challenge car ce n’est plus un "nice to have" mais un besoin primaire.
Les qualités et compétences indispensables pour exercer votre métier ?
Le sens de l’observation et l’écoute restent clés à mon sens. Il faut comprendre les besoins des entités mais aussi des clients finaux pour y répondre au mieux. Un bon relationnel est aussi un plus au vu des nombreuses interactions que nous avons. Il faut bien sûr maîtriser l’écosystème "acquisition" (leviers marketing digitaux, KPI’s…), avoir une parfaite maîtrise de l’anglais et un scope à dimension internationale.