Co-fondateur de userADgents,
"Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est l’expérience que nous allons faire vivre à l’utilisateur"
Rencontre avec Vincent Pillet, ISCOM 2000, co-fondateur d'userADgents, l'agence de design de service spécialisée dans la conception, le développement et la promotion de sites et d'applications pour smartphones, tablettes et objets connectés…
Racontez-nous la genèse de la création de votre agence...
Avant de fonder UserAdgents, nous travaillions déjà sur le mobile depuis 5 ans. Tout cela c’était bien avant l’iPhone ! Avec mes deux associés, nous étions en charge du marketing et des produits de Netsize (Groupe Gemalto). Lorsque Steve Jobs a présenté l’iPhone en 2007, nous nous sommes dit que le mobile allait enfin passer de l’ombre à la lumière et que le marché allait avoir besoin de s’appuyer sur des experts pour construire les premières stratégies digitales intégrant le mobile. En 2008, nous nous sommes lancés avec le soutien du groupe HighCo.
Quelle est la spécificité de l’agence aujourd’hui ?
Aujourd’hui, UserAdgents est dans une position assez unique sur le marché. Nous sommes vus et reconnus comme un acteur de l’innovation.
Nous sommes "génétiquement" mobiles mais structurellement capable d’accompagner les annonceurs sur l’ensemble de leurs enjeux digitaux. Ce qui nous intéresse en premier lieu, c’est l’expérience que nous allons faire vivre à l’utilisateur et peu importe les technologies que nous allons utiliser pour parvenir à nos fins.
C’est à dire que nous travaillons aussi bien sur des problématiques expérientielles au sein des points de vente que sur des objets connectés pour le monde de la santé, en passant par des interfaces pour le monde bancaire. Ce qui nous intéresse "in fine", c’est l’individu !
En quelques mots, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le design de service ?
C’est très simple, il faut juste élargir la portée du mot design et prendre en compte celle du mot service. Le design de service, c’est concevoir un service dans sa globalité et pas seulement du point de vue de l’interface ou du design industriel. On dit qu’aujourd’hui un client n’achète plus un produit ou un service mais bel et bien une expérience : c’est à cela que le design de service répond. Il faut penser le produit dans sa globalité et s’intéresser à l’expérience émotionnelle, fonctionnelle et contextuelle que va vivre l’utilisateur.
Lorsque vous recrutez un jeune diplômé ou un stagiaire, quelles sont les qualités que vous recherchez ?
Avant tout, un cerveau capable de tourner à l’endroit et à l’envers. Nous sommes aujourd’hui dans un monde qui accélère, il faut être capable de se remettre en question tous les jours. Les acquis souffrent très rapidement d’obsolescence en raison des innovations permanentes du domaine. Nous avons besoin de collaborateurs qui savent s’auto-former, partager avec les autres et qui ont bien entendu des convictions aiguës.
Justement, quels conseils donneriez- vous à un étudiant en communication pour lui permettre de réussir son parcours ?
A mes yeux, la réussite passe avant tout par 4 piliers :
- L’humilité, car il faut savoir apprendre des autres
- La recherche du savoir car rien n’est jamais acquis notamment dans le domaine digital
- Les convictions, car il faut apprendre à se forger une opinion
- l’empathie utilisateur car c’est à lui que se destine ce que nous faisons
Quels sont les apports de votre formation en communication à ISCOM ?
J’y ai rencontré ma femme et créé ma première société, Soleil Noir. On peut dire que c’est un bon départ dans la vie ;) La formation m’a aussi transmis le goût du travail en équipe et l’ouverture au pluridisciplinaire. Aujourd’hui, ce sont deux valeurs fondamentales pour réussir dans nos métiers.