Arthur-AUBOEUF

TIME FOR THE PLANET X ISCOM Lyon

Le mois de novembre dernier a été l’occasion, pour une partie de nos étudiants, de travailler avec l’entreprise TIME FOR THE PLANET dans le cadre de plusieurs projets. Une entité « créatrice d’entreprises » pensée pour paramétrer ces dernières de A à Z dans la lutte contre le dérèglement climatique. Certains de nos étudiants de 4e année ainsi que Arthur AUBOEUF, co-fondateur de TIME FOR THE PLANET reviennent sur cette collaboration.

 

 

 

Pouvez-vous nous parler en quelques mots de TIME FOR THE PLANET ?

 

Pour parler de TIME FOR THE PLANET en quelques mots... c’est une entreprise qui crée des entreprises! Ce que nous faisons au quotidien c’est que nous détectons des innovations scientifiques à impact contre les gaz à effet de serre. Nous allons recruter des entrepreneurs pour déployer ces innovations, leur trouver un modèle économique viable et les transformer en véritables entreprises.

 

Nous venons chapoter l’ensemble et injecter de l’argent pour accélérer et maximiser le déploiement d’une manière 100% communautaire. Nous sommes un mouvement, chacun peut nous rejoindre à partir de 1 euro et devenir copropriétaire de TIME FOR THE PLANET. En 6 jours 1000 nouveaux associés nous ont rejoint, ça commence à bien fonctionner ! Chacun peut faire grandir TIME FOR THE PLANET à sa façon en fonction du temps qu’il a, du réseau qu’il a, etc.

 

Communautaire aussi parce que nous avons choisi de mettre nos innovations en Open Source à disposition de chacun pour qu’on puisse les dupliquer et les améliorer partout ailleurs sur la planète.

 

Quels sont les avantages de mettre ces innovations en Open Source ?

 

 

Cela présente plusieurs avantages : en premier, cela nous permet de créer des marchés et pas seulement des entreprises, donc d’être plus résilients parce que si nous échouons, d’autres vont réussir et nous allons quand même avoir de l’impact.

 

En second lieu, cela va accélérer fortement la maturation des innovations puisque plusieurs protagonistes vont y participer. Ils auront pour objectif d’améliorer cette innovation et devront repartager leur propre amélioration avec l’ensemble des gens qui ont la licence.

 

Dans un troisième temps, l’étape suivante permettra de cumuler et d’obtenir un indicateur de performance environnementale mesuré en émission de gaz à effet de serre.

Et la dernière chose qui est importante à savoir est que nous sommes à but non-lucratif.  Cela nous permet de ne pas faire de l’argent à ce sujet et de ne pas être manipulable par des lobbys ou par des politiques mais aussi d’impliquer les gens complètement. Car aujourd’hui, ils ne font pas juste l’acte de mettre de l’argent mais deviennent de vrais ambassadeurs sur le réseau.

 

 

Comment se sont passés vos premiers échanges avec l’ISCOM Lyon et votre collaboration avec nos étudiants ?

 

J’ai discuté avec Philipe GISCLON, votre directeur, qui m’avait contacté et qui m’a proposé de participer aux différents projets des élèves avec TIME FOR THE PLANET : nous avons accepté avec grand plaisir.

 

Nous avons été effectivement annonceur dans le cadre du BUZZ VIDEO pour vos étudiants de 3e année. Notre demande était de trouver un script de vidéo qui permettrait de faire beaucoup de vues sur les réseaux sociaux et de faire connaître TIME FOR THE PLANET au maximum.

 

En ce qui concerne les étudiants de 4e année, nous leur avons proposé de réaliser une affiche parlante. Une réalisation que nous voulons mettre sur des panneaux publicitaires urbains car JCDecaux nous a offert 200 000 euros d’affichage publicitaire.

 

Les étudiants ont été très créatifs, et c’était très intéressant de travailler avec eux. Cependant, dans notre cas, étant donné que notre message se veut être rassembleur et non culpabilisant, il est assez dur d’avoir une communication juste. Ce qui est donc un énorme défi.

 

 

Mélanie GALICHON, Maelle DOMINGO, Laura CALMES et Hugo AOURAGH – Groupe gagnant du brief créatif en 4e année, spécialisation CREA360

 

Qu’avez-vous pensé de ce challenge créatif proposé par TIME FOR THE PLANET ?  

 

C'était un sujet très intéressant qui pouvait être traité de plusieurs manières. Nous avons eu la chance d'avoir un annonceur qui savait précisément ce qu'il voulait et ne voulait pas, et cela nous a permis de directement nous diriger vers des pistes cohérentes vis-à-vis du brief. Au-delà de ça, le sujet traitait d'une thématique assez importante et qui touche tout le monde, donc nous avons tous pu nous identifier à la demande de l’entreprise.

 

 

Rapidement, quel était le brief et comment y avez-vous répondu ?  

 

Le brief consistait à la réalisation d'une campagne d'affichage ayant pour but de sensibiliser les personnes vis-à-vis des risques liés à l'effondrement climatique et les appeler à donner pour soutenir le projet mené par TIME FOR THE PLANET. Cette campagne devait donc interpeller le spectateur, sans pour autant lui procurer une quelconque sensation de culpabilité. 

 

Pour répondre à ce brief, nous avons donc opté pour le concept du cône de glace vide. Nous avons mis en page un cône de glace complètement vide, suivi de la phrase suivante "Parce que sans glace, ce n'est quand même pas pareil." Les couleurs utilisées étaient volontairement froides, permettant ainsi de sensibiliser le spectateur vis-à-vis des risques, à travers un message fort qui n'était pas pour autant culpabilisant. Nous avons voulu utiliser cet exemple du quotidien pour faire prendre conscience au spectateur que la gravité de la situation pourrait affecter ses habitudes de tous les jours.

 

 

Votre réalisation a généré beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, qu’en avez-vous pensé ?

 

À notre grande surprise, oui. Nous étions conscients que notre concept pouvait potentiellement plaire à l'annonceur, mais nous étions loin d'imaginer l'engouement que cela créerait sur les réseaux sociaux et que l'affiche plairait à autant de personnes. C'est d'autant plus gratifiant puisque cela nous a permis d'échanger avec diverses personnes du monde professionnel sur notre réalisation, ce qui fut vraiment enrichissant.

 

 

À titre personnel, que pensez-vous de ce genre de partenariat entre les étudiants et une telle entreprise porteuse de valeurs et d’engagement ?  

 

Nous pensons tous que cela ne peut être que bénéfique et que l'école doit continuer ce genre de partenariats. Cela nous permet de nous confronter à la réalité du monde professionnel. Bien entendu, c'est d'autant plus intéressant et enrichissant quand les entreprises sont porteuses de valeurs et d'engagements qui touchent tout le monde unanimement, comme c’était le cas pour TIME FOR THE PLANET. Nous avons vraiment adoré pouvoir collaborer avec cette entreprise durant ce challenge, et n'en tirons que du positif.