Clément Poyade, diplômé de la promotion 2019 de l'ISCOM en Marketing Communication Management, vient tout juste de lancer sa marque de food : Yency !
Il nous partage son expérience et nous présente les raisons qui l'ont encouragé à lancer son entreprise.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Clément Poyade, j’ai 25 ans et je suis diplômé de la promotion 2019 de l’ISCOM en Marketing Communication Management.
Pourquoi avoir choisi de te réorienter en communication ?
A la fin de ma 2ème année de licence éco-gestion management, j’ai fait un stage dans une agence de communication digitale sur Paris, l’agence TIPI, et ça a été un gros coup de cœur. J’ai beaucoup aimé toutes les missions que l’on m’a donné.
J’ai décidé de passer le concours de l’ISCOM car j’avais l’impression que les profils qu’ils formaient me correspondaient.
J’ai intégré le programme Marketing Communication Management, un programme qui a pour but de former à la communication en deux ans des personnes issues de cursus universitaires.
Que retiens-tu de l’ISCOM ?
Ce que j’ai beaucoup aimé à l’ISCOM, c’est la professionnalisation.
On passe nos semaines à faire des recommandations stratégiques, on travaille en groupes, on apprend à sortir de notre zone de confort et à devenir hyper créatifs. C’est assez diversifié en terme de cours, d’autant plus qu’en Marketing Communication Management, l’objectif est de faire en 2 ans ce que les autres étudiants font en 5 ans. En 5ème année, j’ai adoré les compétitions et plus précisément le Political Game.
Nous avons une semaine pour préparer des élections européennes fictives. On tire au sort un parti politique au début de la semaine (j’avais tiré le Front National) et c’est assez challengeant de défendre des idées qui ne sont pas du tout les nôtres. On se prend pas mal au jeu.
J’ai trouvé ça vraiment intéressant et pour le coup, on était dans des conditions presque réelles, avec pas mal d’adrénaline.
Qu’as-tu fait après l’ISCOM ?
Lors de ma dernière année d’études, j’ai été en alternance au sein de la startup DooH It. J’occupais le poste de responsable acquisition.
A la fin de ma mission, j’ai voulu m’orienter vers une entreprise plus structurante. J’ai commencé à passer des entretiens et au moment où j’en ai parlé à mon patron, il m’a proposé de l’aider pour structurer la boîte.
Maintenant je suis responsable des opérations au sein de l’entreprise. Je suis en charge de toutes les équipes support et j’ai aussi une fonction business où je suis en charge des partenariats stratégiques.
En parallèle de ton emploi, tu es en train de monter ton entreprise, yency. Peux-tu nous en dire plus ?
On est 3 associés et le projet est né il y a un an. Notre objectif est d’apporter de l’innovation au domaine de la food. On vient apporter le côté santé sans perdre le côté gourmandise.
Aujourd’hui quand on parle de manger sain, c’est quand même difficile de trouver des produits vraiment bons. Pour pallier à cette problématique, on propose plusieurs gammes alimentaires qui ciblent des carences. L’idée à terme en se rendant sur YENCY, c’est que le consommateur puisse renseigner son profil avec sa taille, ses carences, ses goûts etc. et que nous soyons capables de lui proposer toute une panoplie de produits de food préventive. Car finalement beaucoup de maladies peuvent être évitées avec une bonne alimentation.
On se lance le 22 Septembre à travers une plateforme de crowdfunding. C’est une plateforme de précommande via Ulule. L’idée est de vendre un maximum de paniers en 35 jours pour pouvoir financer notre première production à grande échelle et financer notre entreprise de manière plus générale. C’est un projet qui nous tient à cœur et sur lequel on se donne à 300% tous les jours.
Pour cette première gamme alimentaire, on a trouvé une graine- le Sacha Inchi- qui est pleine d’Omega 3. Il faut savoir que près de 90% de la population est en carence d’Omega 3 (que l’on trouve dans les poissons sauvages, huile de lin et huile de colza). On vient à travers cette graine, développer une gamme alimentaire avec une pâte à tartiner Choco Inchi sans sucre, du beurre de Sacha Inchi, une huile de Sacha Inchi, des graines de Sacha Inchi et des Inchi Choco Balls.
Notre idée n’est pas de remplacer un repas puisque ce serait beaucoup trop complexe, mais vraiment d’accompagner tout au long de la journée, que ce soit au moment du petit déjeuner, du déjeuner ou bien en assaisonnant des plats.
Pourquoi avoir choisi de se spécialiser dans le domaine de la food ?
Il y a cinq ans, on a découvert à notre 3ème associé un diabète de type 2.
Nous possédons tous un stock d’insuline dans notre corps qui nous permet de réguler notre taux de glucose. En consommant beaucoup de sucres et d’aliments modifiés, le corps sécrète beaucoup plus d’insuline que pour quelqu’un qui mangerait équilibré. Une fois que le pancréas n’a plus d’insuline il devient très difficile de réguler son taux de glucose.
Dans la grande majorité des cas, on prescrit des piqûres d’insuline aux personnes malades mais au bout de quelques années, si le mode alimentaire reste inchangé, le corps finit par devenir non insulino-dépendant. C’est à dire que l’insuline ne lui fait plus rien et c’est à ce moment que le diabète commence à être problématique avec des pertes de mobilités et perte de la vue etc.
Il a décidé de se battre contre cela et de changer ses habitudes alimentaires. Il ne se prive de rien mais il mange moins et beaucoup plus sainement, il fait également beaucoup plus d’activités physiques.
C’est de là qu’est née l’entreprise. La nourriture doit quand même rester un plaisir et dans ce genre de situation, on est souvent obligé de se tourner vers des aliments fades. On s’est donc mit à la recherche de super-aliments pour pouvoir développer des gammes alimentaires bonnes avec une image de marque suffisamment attractive pour pouvoir toucher le grand public.
Peux-tu nous décrire une journée type chez YENCY ?
C’est assez difficile de répondre car on est en plein lancement. On est actuellement en pleine campagne de crowdfunding, c’est un marathon qui dure 35 jours et nous avons 3 cercles de consommateurs à impacter :
- Le premier cercle est celui des proches qui vont participer au projet, c’est ce qu’on appelle la love money
- Le deuxième cercle est celui des proches de proches qui partagent le projet
- Enfin le troisième cercle, celui qui fait que ta campagne explose ou non, c’est celui du grand public
On a mis en place tout un tas d’opérations pour toucher ce 3ème cercle le plus rapidement possible, via les médias notamment.
Là on est en train d’organiser un événement de lancement qui aura lieu le 23 Septembre au Scandle, qui est un bar dans le 9ème. On fera goûter le Sacha Inchi, il y aura de la musique live, des dj sets etc.
On prépare également nos newsletters en avance et cet été on a mis en place une box découverte où on a proposé trois types de pâtes à tartiner avec trois sucrants différents et deux types de beurre de Sacha Inchi, un sucré et un salé, pour ensuite commercialiser les produits qui ont le plus plu. Ça a été fait de manière assez artisanale puisque c’est nous qui livrons les produits en vélo à Paris. Nous avons également eu notre vidéo d’entreprise à créer. C’est pas mal de travail, d’autant plus que pour le moment je travaille encore chez DooH It.
Comment envisages-tu l’évolution de YENCY ?
On voudrait essayer de faire un maximum de vente online pour rendre cette nourriture saine accessible à un maximum de personnes parce qu’aujourd’hui on se rend compte que la plupart des personnes qui mangent au fast-food, c’est aussi parce que c’est moins cher.
On a également en tête d’autres gammes de produits qu’on aimerait développer pour le printemps 2021. On a envie de faire quelque chose de gros et de grand donc l’enjeu va être de constamment innover et proposer des nouveaux produits.
Selon vous, qu’est-ce qui vous différencie des autres marques de nourriture saine?
On est assez proche de notre communauté. On se définit comme une marque qui vient égayer ta journée. On mise sur la transparence, la proximité et l’accessibilité, même si pour le moment c’est assez difficile puisque nos produits sont quand même des produits haut de gamme.
Que dirais-tu à un étudiant pour le convaincre de consommer YENCY ?
Nous sommes une marque responsable dans tous les sens du terme. Pense à long terme, pense à l’environnement et surtout, pense à ta santé.
Des différents enseignements reçus à l’ISCOM, qu’est-ce que tu continues à appliquer aujourd’hui ?
Je fais des choses. Sans forcément réfléchir à si je vais me planter ou non. C’est vraiment cette énergie, cette audace que j’ai retenu de l’ISCOM.
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