Challenge attendu par les étudiants de l’ISCOM Rouen, les 24h créa ont cette année encore suscité un véritable enthousiasme au sein de l’école. Simon Lesieur - dont l’équipe est sortie vainqueure de cette compétition - revient sur ce sprint créatif qui exige capacité d’analyse, esprit collaboratif et sens de l’organisation.
Quels étaient cette année l’annonceur des 24h créa et la problématique proposée ?
C’est la Métropole Rouen Normandie et l’atelier de la COP21 qui nous ont briefés. Il nous a été demandé de concevoir une vidéo pour encourager les normands à adopter une conduite numérique responsable.
Quels étaient les livrables attendus ?
Nous devions fournir 3 vidéos. Les deux premières d’1 minute et d’1 minute 30 devaient adopter un ton institutionnel. Pour la troisième, l’esprit était complétement différent. On devait traiter le sujet avec décalage et reprendre les codes d’une émission de télévision de divertissement qui nous était imposée par tirage au sort.
Quelle a été la première étape de votre travail ?
Comme l’objectif du challenge est aussi de brasser les spécialités et les promotions, la constitution de l’équipe nous est imposée et on ne connaît pas forcément les personnes avec lesquelles on va vivre ces 24h. C’était le cas pour les membres de mon équipe. Nous avons donc commencé par faire un état des lieux de nos compétences. Et puis nous avons distribué les rôles en fonction des savoir-faire de chacun et des besoins : script, tournage, montage...
Ensuite, nous avons brainstormé et cherché à savoir ce que l’écoweb évoquait pour nous, spontanément. Nous avons aussi fait des recherches complémentaires sur internet.
Rapidement, il nous est apparu qu’une conduite numérique responsable passait par des gestes simples comme débrancher les appareils, ne pas stocker des mails inutiles... On a donc pris le parti de compiler tous ces petits gestes pour en faire des vidéos dans l’esprit Topito avec des sketchs courts, peu bavards et efficaces.
Comment êtes-vous passés de l’idée à la réalisation ?
L’écriture du script a été assez rapide... Nous avons tourné quelques plans dans l’école mais l’essentiel de nos vidéos reposait sur du motion design. Il a donc fallu travailler sur l’animation graphique et ça a pris pas mal de temps. Le montage nous a aussi beaucoup occupés, de 16h à 7h du matin !
Et quel était le thème imposé de votre vidéo décalée ?
Pour la vidéo décalée, nous devions reprendre les codes d'« Un dîner presque parfait ». Nous avons reconstitué au sein de l’école le décor de l’émission et nous avons profité du contexte du repas pour écrire et tourner une conversation de table autour de l’écoweb.
Le top départ avait été donné à 10h, vous avez livré l'ensemble le lendemain à 8h30... Comment avez-vous vécu cette nuit blanche ?
C’est très stressant et éprouvant et pourtant on attend ce challenge avec beaucoup d’impatience, c’est un peu comme si on aimait se faire mal. Cette grosse pression sur un temps réduit resserre les liens et nous fait sortir de notre zone de confort. D’ailleurs la qualité des vidéos est assez bluffante !
Votre équipe a gagné le challenge... Qu’est-ce qui vous a valu cette première place ?
Notre vidéo a séduit parce que le ton était très direct, accessible et adapté à tous les publics. Nous avons vraiment montré le sujet de façon concrète et sans détour.
Quel bilan faites-vous de ce challenge 2019 ?
J’ai vraiment aimé travailler en équipe. Tout s’est passé dans la confiance, de façon très fluide sans doute parce qu’on avait bien réfléchi en amont aux attributions de chacun. Le point positif de cette compétition, c’est aussi la mise en pratique de nos cours sur le montage vidéo, le motion design... On expérimente vraiment ce qu’on a abordé sur un plan plutôt théorique.
Et puis la problématique m’a vraiment interpelé... L’expansion du numérique mérite qu’on se penche sérieusement sur l’écoweb. A l’occasion de ce challenge, j’ai déjà appris quelques gestes simples que je m’efforcerai de mettre en pratique.