com-et-strat-des-marques

À Rouen, l'ISCOM innove avec son séminaire Back to School

Pour la rentrée 2018, le séminaire Back to School a mobilisé tous les étudiants de la 1ère à la 3ème année, l’occasion pour les nouveaux de prendre goût à la pédagogie de l’école ancrée dans le réel et pour les anciens de transmettre leur appétence pour la réflexion et l’innovation.



Le directeur général du Paris Normandie a demandé aux étudiants de réfléchir à la création d’un média local pour les jeunes et par les jeunes. Marine, en 3ème année à l’ISCOM Rouen, revient sur ce projet qui a vu naître de belles réalisations en un temps record.

 

Pouvez-vous revenir en quelques mots sur le contexte qui a motivé le sujet du séminaire ?

paris-normandie

 

Le Paris Normandie, le quotidien de notre région, constate qu’il n’y a pas à Rouen un chauvinisme des étudiants comme ça peut être le cas dans d’autres villes, notamment à Lille ou à Lyon. Or, Rouen dispose de de nombreuses ressources qui pourraient contribuer à alimenter un sentiment de fierté, d’appartenance. Le Paris Normandie nous a donc proposé de créer un média pour et par les étudiants de la région rouennaise. Un media qui informe, fédère et qui participe à construire une vraie communauté.

 

 

 

 

Vous aviez 5 jours pour construire ce projet… Quels moyens vous ont été alloués pour ce challenge ?

 

Nous avons eu des mentors qui nous ont guidés durant toute la semaine. Dès le départ, nous avons eu une conférence sur le design sprint, un processus qui permet de répondre à une problématique en 5 jours et que nous avons utilisé pour ce challenge. Nous avons eu aussi un cours de media training très utile aux étudiants de première année qui étaient un peu tendus à l’idée de pitcher en fin de séminaire.

 

Des visites insolites de Rouen ont également été organisées pour inspirer notre réflexion et faire découvrir la ville à ceux qui ne la connaissaient pas encore.

 

 

conference-backtoschool

Après ces conférences de lancement, comment s’est déroulée la semaine ?

 

Chaque équipe brassait des étudiants de toutes les promotions, moi-même je ne connaissais personne dans la mienne… Nous avons donc commencé par une opération d’ice breaking pour faire connaissance et lancer le groupe. Puis nous avons eu un premier temps de réflexion sur la problématique. Nous avions des travaux à livrer les deux premiers jours qui nous ont aidés à bien comprendre et explorer le sujet.

 

 

Quels étaient ces livrables ?

 

Le premier jour, on nous a demandé de présenter et de justifier 5 mots qui évoquaient le mieux Rouen pour nous. Le deuxième jour, nous devions faire un micro trottoir et livrer 5 interviews d’étudiants. Et puis nous devions aussi identifier 5 lieux, 5 citations, 5 people, 5 entreprises de la ville ou en lien avec la ville de Rouen.

 

 

A la lumière de ces éléments, comment a évolué votre réflexion par rapport à la problématique ?

 

Très rapidement, nous étions partis sur l’idée de créer une application. Mais le troisième jour, nous avons réalisé que ce n’était pas ce qu’attendaient les étudiants de Rouen. Les livrables comme le sondage que nous avons mené sur Facebook nous ont fait prendre conscience que les étudiants de Rouen n’étaient pas forcément demandeurs d’une énième application. Ils avaient plutôt besoin d’un lieu physique où ils puissent se rencontrer. Contre toute attente, nous sommes partis sur l’idée que ce nouveau média pouvait être un espace réel.

 

 

Il vous restait donc à concevoir ce lieu, c’est le travail de prototypage du 4ème jour ?

 

Oui, nous avons pensé ce local comme un lieu communautaire mais aussi multidimensionnel qui réponde à tous les besoins que nous avions identifiés. Comme nous aurions pu imaginer les rubriques d’un média papier, nous avons imaginé des espaces pour la culture, le coworking, la musique et puis aussi une salle de rédaction dédiée à l’équipe qui participerait au pilotage de l’association en charge de ce « nouveau média ». Nous avons modélisé « notre média » en 3D pour bien faire comprendre l’esprit du lieu. Et puis nous avons aussi réfléchi à son animation, à des partenariats avec des associations et au budget qu’exigeait une telle réalisation.

 

 

Comment le jury a-t-il réagi à cette proposition ?

 

Le jury nous a dit avoir un coup de cœur pour notre projet… Ce média « physique » était une surprise, un parti pris original et en rupture avec les tendances ! En même temps, il demande une présence humaine et donc des ressources bien supérieures à un média traditionnel, c’est un point de vigilance qui a été soulevé par le jury.

 

 

Vous avez expérimenté à l’occasion de ce challenge le design sprint… Quel bilan en faites-vous ?

marie-rouen

 

C’est vraiment une méthode très efficace qui permet de focaliser sur l’essentiel. C’est court et dense, on se rend compte qu’on n’a pas besoin d’un mois pour créer. En 5 jours, on sort des projets cohérents et valables… On se dit qu’on a des ressources incroyables, c’est très satisfaisant sur le plan intellectuel.

 

 

Et en quoi ce projet amorce bien la rentrée ?

 

Il nous a permis d’apprécier les nouveaux aménagements de l’école qui se prêtent vraiment au travail collaboratif. Les 1ères années ont pu comprendre dès la rentrée l’esprit de l’ISCOM Rouen qui se manifeste bien dans ce genre de challenge. On vit vraiment tous ensemble pendant quelques jours, un peu comme une famille… La journée ne s’arrête pas à 18h, l’école c’est notre lieu de vie, on peut y dîner et y travailler tard. Et puis, pour nous, les 3èmes années, l’opération back to school ça a été aussi l’occasion de transmettre notre expérience, de gérer le stress, d’encadrer les équipes…