Quand des étudiants s'impliquent sur l'organisation du startup weekend Rouen...
Pauline et Claire, en 3ème année à l’ISCOM Rouen, font partie de la micro agence qui s’est impliquée dans l’organisation de la 4ème édition du startup week-end Rouen lancé et toujours porté par Normandie Web Experts NWX, mouvement régional d’entrepreneurs du numérique. Elles reviennent sur leur contribution à cet événement attendu par les porteurs de projet et devenu incontournable pour tout l’écosystème innovant normand.
Pouvez-vous déjà revenir en quelques mots sur le principe du startup weekend ?
Pauline : C’est un événement où des développeurs, des communicants, des porteurs de projet se retrouvent et se constituent en équipes pour travailler sur une idée le temps d’un week-end. Ils sont accompagnés par des mentors qui les orientent et les accompagnent. A la fin du week-end, chacune des équipes pitche devant un jury qui récompense le meilleur projet.
Claire : C’est vraiment ouvert à tous, toutes les compétences, toutes les générations. C’est 54h non stop de cocréation dans une ambiance très conviviale et très détendue. Ces startup week-ends ont un gros succès et il y en a de plus en plus…Pendant que nous vivions le nôtre, 12 autres villes vivaient le leur.
Quelles étaient vos motivations pour organiser une telle manifestation ?
Claire : d’abord c’est la notoriété et l’image de la manifestation qui nous ont motivés, c’est plus intéressant d’organiser un événement qui rayonne et qui attire. On y croise beaucoup de monde, on s’est dit que c’était aussi l’occasion d’alimenter notre réseau ! NWX s’est adjoint de nombreux partenaires pour l’organisation de cette manifestation. Quelles sont les missions qui ont été confiées plus spécifiquement à votre équipe ?
Pauline : On nous a demandé d’assurer le community management avant le démarrage et pendant la manifestation, de gérer les aspects logistiques, la recherche des prestataires, de réfléchir aux goodies et de prendre en charge une partie de l’animation pendant l’événement.
Quels aspects de cette mission avez-vous pris en charge personnellement ?
Pauline : j’ai pris en charge le community management ; j’ai alimenté les comptes facebook et twitter de NWX . En amont, j’ai posté des infos sur la billetterie, les mentors, les entreprises partenaires, j’ai essayé de combiner du texte, des photos des vidéos. Pendant le week-end, j’ai principalement communiqué sur twitter avec des messages pas trop formels, chaleureux pour donner le ton de la manifestation et avec une attention sur les moments forts ; le lancement, les opérations d’icebreaking, la présentation des porteurs de projet. Et puis j’ai diffusé sur périscope tous les pitchs de fin de week-end.
Claire : j’ai participé à la recherche et à la sélection des prestataires d’animation. Au final, on a proposé aux participants un jeu en réalité virtuelle pour qu’ils se détendent un peu, un combat de sumos pour évacuer le stress, de la préparation mentale pour travailler le pitch. Durant la nuit, tout le monde a pu participer à un karaoké géant à part les développeurs qui codaient ! Pendant l’événement, de 17h à 4h du matin, je me suis également positionnée sur l’animation que j’ai prise en charge lors de la pause du facilitateur.
Quel bilan faites-vous l’une et l’autre de votre contribution à cet événement ?
Pauline : j’avais déjà fait du community management en stage, j’ai réinvesti ce que j’avais appris. Gérer le community management m’a permis de vivre au plus près l’évènement. C’était très impliquant, je me suis sentie vraiment engagée. Et puis l’événement a été bien suivi sur les réseaux sociaux, la communauté a réagi. Il y a eu de nombreux "j’aime", des commentaires, des mentions. L’audience a été très bonne aussi sur périscope puisque 300 personnes ont suivi les pitchs de fin de week-end.
Claire : de mon côté, j’ai vraiment aimé préparer et surtout vivre l’évènement puisqu’on voit l’aboutissement du projet pour lequel on a travaillé pendant plusieurs mois. J’ai pris beaucoup de plaisir à être dans le feu de l’action, au service de tous les participants, contribuer à ce que cet événement soit magique pour tous. Il n’y a pas eu de vrai couac, juste une personne qui s’est fait un peu mal dans un combat de sumos mais on a pu faire repartir l’activité sans souci, la crise a été bien gérée !
De nombreux partenaires étaient impliqués dans l’organisation de ce startup week end, NWX, le CESI…Que retenez-vous de ce travail collaboratif ?
Claire : ça n’a pas été simple au début, nous étions une vingtaine de personnes à organiser cet événement. Il a fallu mettre en place des outils pour que les infos circulent et que les tâches soient bien réparties. Dès lors qu’on a travaillé avec des outils de partage, avec google drive et avec l’appli airtable, les tâches étaient assignées et suivies par tous, il y avait une vraie transparence sur les missions de chacun et l’avancée du projet.
Ce startup week-end a aussi été l’occasion d’une immersion dans l’écosystème innovant…Avez-vous aujourd’hui envie de vous y impliquer ?
Pauline : ce n’est pas un milieu qui m’attirait mais je dois dire que j’ai été impressionnée par l’énergie des participants. La réussite est tout de même très aléatoire, il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus. Malgré cela, j’ai découvert des personnes qui ont une foi incroyable en leur projet. Cette détermination, cette capacité à y croire très fort et longtemps, ne m’ont pas laissée indifférente.
Claire : c’est un univers assez attirant, on y rencontre des personnalités très variées. Je ne me sens pas une fibre entrepreneuriale, en revanche une expérience en startup pour vivre un mode de collaboration plus libre, plus agile ne me déplairait pas… Mais je n’oublie pas l’envers s du décor, c’est aussi beaucoup de travail et une rémunération qui n’est pas forcément à la hauteur de l’investissement !