Quand les étudiants imaginent des événements créatifs...
Spécialisé en ingénierie industrielle et implanté dans plus de 20 pays, le groupe Assystem développe depuis quelques années une activité digitale à Rouen appuyée par une équipe à Saint-Quentin-en-Yvelines, centrée sur la cybersécurité des systèmes d’information industriels. Benoit Truchon, qui en est le responsable Business Développement, souhaite faire connaître cette nouvelle offre par des opérations événementielles. Pour concevoir un dispositif à la fois pertinent et disruptif, il a souhaité solliciter les étudiants de l’ISCOM. Retour sur ce challenge.
Pour quelles raisons avez-vous fait appel aux étudiants de l’ISCOM pour ce projet ?
Nous avons une équipe marketing mais elle est très focus sur la stratégie groupe et n’a pas forcément les ressources et la disponibilité pour travailler sur des sujets plus « micros ». Embarquer l’ISCOM sur ce projet, c’était pour nous une façon d’innover, de faire autrement et puis consulter des spécialistes de la communication bien implantés sur le territoire avait aussi du sens.
Vous avez demandé aux étudiants de concevoir un outil bien précis…Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Oui, nous souhaitons faire connaître notre activité cybersécurité auprès des industriels -déjà clients ou prospects- et auprès des écoles d’ingénieur. Nous avons décidé de mettre en place des actions de proximité sous forme d’ événements dans un format court, une matinale par exemple. L’idée, c’est d’avoir un outil qu’on puisse décliner en fonction des cibles - candidats, clients ou prospects - des thématiques à aborder et des lieux à investir. C’est cet outil à géométrie variable qu’il s’agissait d’inventer.
Comment avez-vous procédé pour le lancement et l’organisation de ce challenge ?
Je suis venu à l’ISCOM, accompagné de Cédric Cuillandre - responsable opérationnel en charge du pilotage des projets de cybersécurité - briefer les étudiants sur notre problématique. Nous leur avons présenté le groupe Assystem, ses métiers, sa culture et les objectifs du dispositif de communication sur lequel ils devaient travailler. Nous leur avons remis de la documentation et des éléments de charte graphique et nous avons également insisté sur le contexte industriel et nos contraintes en matière de confidentialité.
Puis les étudiants se sont constitués en équipes et ont travaillé, accompagnés par les équipes pédagogiques, pendant quatre semaines. Nous sommes revenus à l’école pour la restitution des travaux durant laquelle chaque équipe disposait de 20 minutes pour présenter ses recommandations suivies de 10 minutes d’échange avec le jury.
Comment les étudiants se sont-ils saisis de votre problématique ?
Nous avons été vraiment bluffés par la qualité des travaux, le degré d’implication, de mobilisation dans ce projet, d’autant plus que nous avions senti lors du brief une certaine appréhension par rapport à notre univers. Les étudiants ont plus l’habitude de travailler sur des sujets de grande conso qui leur sont proches, le monde industriel fait moins partie de leur quotidien. Il y avait sur ce point un vrai challenge, il fallait comprendre les enjeux du milieu industriel et ils s’en sont complètement saisis. Nous pensions assister à une restitution scolaire, nous avons vraiment eu le sentiment d’être face à des collègues, des professionnels du marketing , nous avons eu des propositions avec un effet waouh !
Quelles propositions ont particulièrement retenu votre attention ?
Il y avait quatre équipes et il y avait vraiment quatre propositions différentes. Toutes étaient pertinentes, présentées dans un wording approprié de la stratégie au budget. Cependant, une proposition nous a semblé vraiment très intéressante. L’une des équipes a pris le parti de construire un événement dans un esprit ludique et participatif. Les étudiants ont imaginé un escape game pouvant mobiliser jusqu’à 50 personnes et dont l’objectif permettrait de découvrir en équipe et en jouant notre offre et nos compétences …Ils en ont proposé une déclinaison thématique mais aussi une déclinaison virtuelle pour lever dans certaines situations la contrainte du lieu physique. Ils ont aussi bien étudié le territoire puisqu’ils ont pensé à rapprocher nos événements des pôles de compétitivité. Et au-delà de la qualité de leurs recommandations, leur soutenance était incroyablement dynamique, collaborative et équilibrée entre les membres de l’équipe, on sentait que chacun maîtrisait bien le scénario de la présentation.
Quelle suite pensez-vous donner à ce workshop ?
Nous comptons bien exploiter ces recommandations et dans l’immédiat, nous allons proposer à notre hiérarchie que l’équipe, vainqueur de ce challenge, puisse venir présenter ses recommandations au sein même d’Assystem. C’était la première fois que nous collaborions avec une école, la démarche était pour nous expérimentale. Au final, nous avons été vraiment conquis par la qualité des travaux et nous espérons bien renouveler l’expérience !