Design-sans-titre-(36)

Exploration du futur sportif

Exploration du futur sportif : Glory Games & Fiction Design

L'atelier REX Workshop Futurebrand qui s'est tenu du 15 au 19 avril 2024 à ISCOM Paris, école de communication, a marqué une étape cruciale dans la réflexion sur le futur du sport. En partenariat avec l'agence Futurebrand, les étudiants en Création et Design ont été invités à explorer les horizons à venir de cette activité, à la veille des JO 2024. Découvrons à travers cet article leur travail.

 

Prochains événements

 

A la veille des JO 2024, les étudiants ISCOM réfléchissent avec Futurebrand au futur du sport

Du 15 au 19 avril 2024 a eu lieu le dernier workshop de l’année 23-24 pour les étudiants en Création et Design à ISCOM Paris . Poussé par l’agence Futurebrand, le brief a proposé de réfléchir au futur du sport. En élaborant des scénarios aussi utopiques que dystopiques et illustrés par les IA génératives, les futurs diplômés ont imaginé la place que cette activité pourrait prendre demain dans nos vies.

 

« Le futur est moins à découvrir qu’à inventer »

Reprenant les mots de Gaston Berger (1957) qui inventa le terme « prospective », l’agence donne le ton, et rappelle que quatre attitudes sont possibles face à l’avenir : passive, réactive (défense et immédiateté), préactive (précaution et prudence), et proactive. C’est cette dernière posture que les étudiants auront eue à adopter pendant la semaine, avec la volonté de changer les choses pour, au choix : bloquer un futur indésirable ou proposer une évolution souhaitable.

 

Le design fiction pour questionner le futur

Le brief : se plonger dans les signaux faibles du présent afin d’emmener son auditoire dans un univers plausible, peut-être, audacieux et perturbant, sans doute. « En bousculant le statu quo », explique l’agence, « le design fiction vise à questionner nos usages, normes, éthiques et valeurs ». Moteur demandé, ça tourne, silence - action !

Dix ans après les JO de Paris, alors que les conflits mondiaux comme les guerres civiles s’accélèrent, que l’insécurité domine, l’ONU signe le PPS ou Pacte de Paix par le Sport. Sa proposition : les Glory Games, des jeux qui renouvellent la promesse historique des olympiades et les poussent un cran plus loin : à chaque conflit armé, une joute sportive est organisée.

 

Dans un monde parallèle

La population se désintéresse de la politique à mesure que les sportifs de haut niveau acquièrent une influence inconnue jusqu’alors. Le besoin d’identification se fait sentir et le sport devient valeur fédératrice, toutes classes sociales confondues. La pratique sportive s’étend et devient citoyenne, aidée par des bots coachs et médecins présents dans chaque foyer. En 2038 la loi « sport jeudi » réduit la semaine de travail à 4 jours. En 2042 est créé le parti MSR ou Mouvement Sportif pour le Renouveau, qui mènera K. Mbappé au pouvoir en 2047. Votes, litiges et jugements, se jouent désormais au Jeu de Paume.

Ailleurs, le sport permet d’éviter la fin et de sauver la planète : « Chaque geste compte » rappelle alors le gouvernement, poussant les technologies des objets connectés tels l’actuel Oura Ring un cran plus loin.

 

Dans un autre monde encore

Nous sommes dans une dictature par le sport, une forme de
« corpus delicti » de l’obsession sanitaire, où la distribution de nourriture comme toute activité sportive sont contrôlées, et l’obésité n’existe plus.
Ailleurs encore, l’air est devenu irrespirable et la pratique sportive devenue impossible. Une capsule développée par un grand labo permet de ressentir la libération d’endorphines d’un exercice physique intense.

Ainsi, le sportainment n’est pas en reste et implante des puces dans ses pilotes de Formule 1 pour des sensations plus fortes, ou ses joueurs de MMA pour prévenir des dangers neurodégénératifs – une certaine marque de sport modifie alors sa baseline pour un « Just kick it !».

   

Mobiliser les imaginaires

Mobiliser les imaginaires pour semer les graines du débat dans l’espace public. Grâce aux outils du design et du design fiction (scénarisation, récit, prototypes, maquettes...) utilisés par les élèves, il est donc possible de donner à voir et à sentir un ou des futurs possibles, de les mettre à la portée de chacun – et de tous.

Au printemps 2022, le rapport « Soutenabilités » de France Stratégie exprimait l’idée que “La place accordée aux récits est déterminante pour anticiper les bifurcations à opérer (...), pour mettre en mouvement démocratiquement nos sociétés en dessinant des alternatives à discuter”. Citant Anthony Dunne et Fiona Raby, designers du spéculatif, Futurebrand enfonçait le clou, rappelant qu’ « un scenario n’est pas un outil prospectif, mais un outil pour débattre ».
 

Et vous, vous imaginez quoi pour le sport en 2050 ?

 

Rejoignez l'ISCOM en Création

 

visuel
visuel
visuel
visuel
visuel