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Nos intervenants, professionnels de la communication prennent la parole !

Syril Tiar, intervenant à ISCOM Toulouse et dirigeant de sa propre agence de communication digitale nous partage son quotidien de professionnel de la communication.

Syril, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour, je m’appelle Syril, je suis intervenant/formateur en marketing digital ainsi qu’en développement sur les réseaux sociaux (brand content, stratégie Social media, etc.) ainsi que quelques autres petits modules spécifiques sur lesquels je me sens légitime tel que la communication en anglais. Je suis également intervenant dans des PME ou organismes de formation majoritairement sur du marketing digital, mais également sur le déploiement de site web. J’ai également créé une agence de communication digitale dans laquelle on lance plusieurs produits ou prestations telles que le référencement de site, l’animation des réseaux sociaux et le brand content.

Au sein de votre agence, vous êtes accompagné d’une équipe ?

Oui, plusieurs personnes œuvrent au développement de l’agence, dont Lorenzo, qui était, au départ, rentré en stage pour sa 4ème année à ISCOM et qui a converti son expérience de stage en alternance. J’ai su très vite qu’il était une ressource nécessaire dans l’entreprise ! Lorenzo est aujourd’hui directeur artistique junior de l’agence. Il travaille à la fois pour le contenu de l’agence, mais aussi pour nos clients en création de contenu et branding.

Quelle est votre vision de la communication ? Qu’essayez-vous de transmettre aux étudiants ?

Je dirai que la communication d'aujourd'hui s'est complexifiée avec l’arrivée du digital notamment d’un point de vue Brand Content. Cela fait des années que le contenu de marque existe et avec cette transformation digitale dans l’art de communiquer, les marques ont dû changer leurs objectifs au fil des années pour éviter de ne faire que du contenu produit ou que du contenu vente, puisque comme on le sait, ça n’a plus tellement de répercussions. Avec l’arrivée du digital, les marques ont alors fait évoluer leur marketing et cela rend leur stratégie plus complexe. Le digital est une adaptation de la communication au fur et à mesure des années qui doit être beaucoup plus étudié avec des angles différents et un propos distinct pour avoir un maximum de répercussion.

Pour vous, quels sont les clichés de la comm’ ?

Il y en a pas mal des clichés, mais je dirai que celui qui revient le plus souvent est : « Je n’ai pas besoin de stratégie pour diffuser. ». Il est selon moi indispensable de penser, concevoir à une stratégie avant de diffuser une campagne et c’est quelque chose qui prend du temps et qui demande une réelle expertise. J’entends beaucoup aussi que « La comm’ c’est juste répondre sur les réseaux sociaux et essayer de faire quelque chose de drôle sans forcément avoir une profondeur. ». Aujourd’hui, de nombreux communicants essayent d’avoir ce discours-là, mais ils se rendent compte de la difficulté et la complexité que ça peut amener. On dit souvent que la communication, c’est un message qu’on veut faire passer, mais il ne faut pas oublier qu’il y a 80 % de perdition… Là est le réel enjeu d’être un bon communicant.

Retournons vers votre rôle à ISCOM, qu’avez-vous prévu avec nos étudiants cette année ?

Je prépare cette année un séminaire pour les étudiants de 5ème année en décembre sur le thème du métavers. Cela fait 3 mois que je prépare cette semaine car c’est un sujet très complexe et il y a énormément de contenu là-dessus, que ce soit dans les médias, la documentation, etc. La complexité de ce séminaire est de pouvoir intervenir sur ce sujet qui est très controversé aujourd’hui et où personne n’est vraiment expert. Quand on m’a proposé d’animer ce séminaire, je l’ai vu comme un réel défi en me disant que moi aussi j’allais découvrir ce nouvel outil de communication qui va potentiellement se développer d’ici les prochaines années. C’est par exemple ce que j’ai fait, au moment du confinement, sur Tiktok. Il m’a fallu plus d’un an pour bien comprendre la plateforme pour ensuite me lancer dessus en ayant tous les codes pour communiquer sur ce réseau social. Ce que j’ai trouvé intéressant dans le métavers, c'est de prendre un cas concret, un produit et de se dire : comme aujourd'hui la réalité augmentée, qui, est déjà un petit peu présente à travers Pinterest, à travers Google, à travers un ensemble de réalité augmentée qu'on peut voir dans les filtres… d’essayer de trouver comment concrètement elle peut être utile a au lancement d'un produit ou d'une marque même si la marque était lancée dans un métavers quelconque. Ce séminaire va alors donner une vision complète d’un projet de création d’entreprise, mais tout ça dans le métavers…

Avec cette avancée du digital, vos cours et méthodes pédagogiques évoluent également ?

Globalement, nous avons tous révisé nos méthodes pédagogiques depuis l'arrivée du COVID à cause du digital qui imposait de faire des formations en ligne. Je considère personnellement qu’il est difficile de satisfaire tout le monde pour des format longues durées. Nous avons donc essayé d'équilibrer entre théorie et pratique. Mon premier métier, c'est formateur, je fais rarement des journées complètes de 8h de cours empirique. Je veux dire que ce rythme est très difficile, c’est la raison pour laquelle je considère qu’il est indispensable de faire participer les étudiants et qu’il y ait un véritable échange. J’admets que les étudiants que j’ai cette année sont très demandeurs de faire des cours basés sur l’échange et c’est très intéressant, car en tant que formateur ça nous challenge également.

Qu’est-ce qui vous anime dans le fait de former des étudiants ?

Au-delà de la transmission du savoir, ce qui m’anime est de voir la réalisation de ce que font mes étudiants. C’est quelque chose que j'ai beaucoup intégré cette année : je demande à mes étudiants, pour chaque projet, de me fournir au moins une production, que j’appelle « la production star », c'est-à-dire un contenu concret sur lequel ils doivent réfléchir et travailler. Ce support peut-être sous la forme de leur choix (une vidéo, une infographie…). Voir les réalisations finales des idées mises en application, c'est quand même super satisfaisant ! L’année dernière par exemple, pour un cas client, les résultats étaient tellement satisfaisants qu’on les a fait passer sur le compte client.

Dans un avenir proche, comment envisagez-vous votre évolution professionnelle ?

Je pense que je maintiendrai mon poste de formateur puisque c’est ce qui m’anime le plus. J’adore enseigner et je trouve ça très intéressant d’accompagner des personnes qui sont demandeurs. Je trouve d’ailleurs que le positionnement des étudiants de ISCOM, est un positionnement professionnel et impliqué. On ressent vraiment que la communication est une passion pour eux et c’est très agréable autant pour un formateur que pour les étudiants.