ESTIM (pour Entreprise Synergie Territoire Inclusion Mixité) est une association œuvrant pour la promotion de la Mixité et de l’égalité dans la filière numérique, et lutter contre la fracture numérique. Sujet prépondérant dans la formation des futur.e.s et actuel.le.s étudiant.e.s ISCOM, le Programme Grande Ecole intègre pleinement ces concepts.
L’objectif est d’amener ces futur.e.s professionnel.le.s de la communication à réfléchir sur les enjeux de ces concepts dans les métiers de la communication, et de développer leur savoir-être en entreprise.
Pour parler de ces sujets, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Arthur Tarroux, chargé de mission mixité pour ESTIM Numérique, qui a accepté de répondre à quelques questions pour nous éclairer sur leurs actions auprès du grand public et des professionnel.le.s.
ARTHUR, QUEL EST AUJOURD’HUI LE CŒUR DE MÉTIER D’ESTIM NUMÉRIQUE??
ESTIM numérique est une association qui a pour vocation d’agir pour la mixité et l’égalité homme/femme dans les métiers du numérique. Pour ce faire, nous accompagnons les femmes en recherche d’emploi et/ou en reconversion professionnelle, en leur faisant découvrir l’ensemble des métiers et les formations.
Au-delà de répondre à une nécessité d’information sur le domaine du numérique auprès des femmes, l’association lutte également pour déconstruire les stéréotypes qui collent à cette filière, gommer cette image de métiers «?Geek?», et faire tomber les barrières de genre qui ferment l’accès aux femmes. ESTIM intervient également en entreprise dans un rôle de conseil. Les équipes d’ESTIM viennent en aide aux professionnel.le.s dans leurs démarches de mixité et d’égalité au sein de leur structure.
COMMENT SE PORTE LA MIXITÉ DANS LE DOMAINE DU NUMÉRIQUE??
Si l’on devait lui donner une appréciation elle serait «?doit mieux faire?». Actuellement le numérique est, et reste, un milieu d’homme, excluant les femmes. Pourtant, à ses débuts, le numérique était une discipline majoritairement féminine. Progressivement, en même temps que la filière s’est développée, elles ont été mises sur la touche et ont fini par presque disparaitre au fil du temps. Aujourd’hui elles ne représentent plus qu’un quart des effectifs, non seulement en entreprises, mais également dans les études supérieures préparant aux métiers du numérique.
COMMENT METTEZ-VOUS EN ŒUVRE VOTRE EXPERTISE POUR RECTIFIER LES DISPARITÉS DANS LE DOMAINE PROFESSIONNEL??
Nous avons deux volets d’actions à mettre en œuvre. D’abord dans une vision dite?«?publique?». Nous nous appliquons à faire connaitre aux femmes les différentes formations aux métiers du numériques ainsi que la diversité des métiers, souvent encore méconnus pour le grand public.
Ces méconnaissances du domaine créent les premières barrières de l’accès des femmes aux postes du numérique. Deuxièmement, par l’accompagnement des entreprises dans leurs démarches de mise en œuvre de mixité et d’égalité au sein de leurs structures. Cet accompagnement comprend trois étapes successives?:
L’identification des initiatives déjà mises en place au sein de la structure, la perception de ces concepts par les collaborateurs et leur efficacité au sein des équipes.
Ensuite, l’identification de données qualitatives et quantitatives de ces actions, et leur impact sur le fonctionnement et les habitudes de l’entreprise.
Dernière étape, la formation des équipes pour permettre la création d’une «?culture de l’égalité?». Nous identifions et définissons les besoins spécifiques à chaque structure et à différents niveaux, pour mettre en place des actions réalistes et réalisables.
QUEL MESSAGE VOUDRIEZ-VOUS FAIRE PASSER AUX FUTUR.E.S ÉTUDIANT.E.S D’ISCOM À RENNES??
J’aurais deux choses à leur dire. Tous d’abord ne vous bridez jamais.
Il y a encore aujourd’hui beaucoup de stéréotypes. Ils existent et perdurent, mais l’intérêt est de savoir les identifier et les déconstruire. Il faut que chacun ouvre son champ des possibles en dépassant les préjugés et les idées reçues que des domaines peuvent être réservés aux hommes, mais également que d’autres soient exclusivement des domaines féminins.
La deuxième idée est de faire attention, au quotidien à cette notion d’égalité, autant pour les femmes que les hommes. Les évolutions et les avancées vers des pratiques professionnelles plus égalitaires nécessitent beaucoup de travail et d’investissement et sont aujourd’hui encore en construction.
Il faut beaucoup de temps pour faire avancer les choses mais peu de temps pour les faire reculer. La mixité doit être vue comme une chance et un atout pour les futures générations. C’est une question qu’il faut garder en considération au fil du temps. Pour finir, la mixité et l’égalité ce n’est pas interdire, c’est faire autrement en fonction de l’autre.
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