Quels sont les métiers et les parcours professionnels des intervenants à ISCOM ?
Mise en lumière Frédéric Fougerat - Président de Tenkan Paris
Classé par Forbes, n°1 des 100 décideurs les plus influents de la communication en France, DirCom depuis 35 ans chez l’annonceur et aujourd’hui Président de Tenkan Paris, Agence spécialisée en communication de crise, image et réputation de personnalités sensibles. Frédéric Fougerat intervient à ISCOM, auprès de nos étudiants de 5ème année du Programme Grande École, spécialisation Influence et Réputation dans le cadre du cours de « communication et influence du dirigeant ».
Pourriez-vous vous présenter en une couleur ?
Bleu ! C’est une des couleurs primaires qui fait partie des couleurs de base de nombreuses civilisations. Le bleu, couleur subtile et compliquée à définir, est parfois confondu avec le vert dans certaines langues. Le bleu a dans toutes les cultures une connotation plutôt positive, ce qui participe à le rendre universel et beau. Le bleu, c’est aussi la couleur unique, élégante et forte, que j’ai choisi pour l’identité visuelle de Tenkan Paris, l’agence de communication de crise, image et réputation de personnalités sensibles, que je viens de créer.
Pourriez-vous nous présenter votre vision de la communication en trois verbes d’action ?
Observer, organiser et, décider.
- Observer, car la communication est un métier qui exige de l’empathie, et donc un grand sens de l’attention, de l’écoute et donc de l’observation. C’est ce qui donne de la vision pour se projeter, et une compréhension de ses cibles afin de pouvoir les adresser.
- Organiser, car rien ne doit être improvisation dans la communication, même si parfois il faut gérer en temps réel. L’organisation c’est aussi celle du travail et des équipes. L’organisation, c’est beaucoup d’anticipation pour être préparé à l’imprévu et à l’imprévisible. C’est aussi cela la communication, beaucoup de travail invisible, grâce à beaucoup d’organisation.
- Décider, car à l’ère de l’immédiateté, des crises et des réseaux sociaux, le communicant doit décider, et souvent décider vite, seul, à de nombreuses reprises toute la journée… Il doit gérer des risques, s’engager, agir et réagir, et également gérer des crises.
Même dans cette interview il a été nécessaire de décider, de choisir trois verbes, alors que j’aurais aussi pu choisir créer, s’exprimer, valoriser…qui présentent aussi ma vision de la communication.
Et la communication de demain ?
Il y a plusieurs façons d’imaginer la communication de demain, en fonction de notre position, de notre parcours, de nos secteurs d’activités… Pour certains et certaines, la communication sera demain plus authentique, éthique, responsable. C’est probablement vrai. Mais ce sera un défi qu’il nous appartiendra de relever et qui ne dépendra pas que des professionnels de la communication, mais aussi de leurs donneurs d’ordres.
Pour d’autres, dont je suis, et c’est complémentaire aux premiers éléments de ma réponse, l’avenir de la communication est certainement la crise. Ce mode crise permanent va participer à installer durablement la légitimité et la respectabilité de la communication dans les organisations, par celles et ceux qui ne la considèrent encore parfois, que comme un gadget ou uniquement comme un centre de coûts. Pour dire sa préférence entre du bleu, du rouge ou du vert… il y a du monde. Pour gérer des risques et une communication de crise, il y a tout de suite moins d’apprentis communicants qui se manifestent, préférant laisser la tâche aux communicants, dont c’est le métier.
« La Com est un métier » que répondez-vous ?
C’est une évidence, mais c’est encore parfois ignoré ou incompris. C’est notre responsabilité de communicants et de communicantes de l’expliquer et de le promouvoir.
J’utilise beaucoup sur les réseaux sociaux le hashtag #LaComEstUnMétier, pour valoriser, à chaque fois que possible, le professionnalisme de nos métiers. C’est également le titre d’un de mes livres sur la communication, ouvrage destiné à partager mon expérience du métier, et à valoriser nos fonctions et notre expertise.
Vous êtes déjà intervenu auprès de nos étudiants et de nouvelles interventions sont prévues cette année.
- Quel est l’axe choisi de vos interventions ?
- Que vous ont remonté nos jeunes iscomien.e.s ?
Laurence Gosse qui m’a fait l’honneur et la confiance de me demander d’intervenir sur la question de la communication et influence du dirigeant ou du leader, a souhaité que je partage mon expérience de la réputation des dirigeants. C’est donc sous cet angle de l’exécutif et de la gouvernance des organisations que nous allons aborder les sujets de risques, d’image, de réputation, à travers des cas concrets, non pas l’étude de situations théoriques, mais dans l’action, en live, en gérant des cas réels et présents, et en apprenant aussi de cas passés.